Les diktats de la mode ne se sont pas arrêtés au niveau du visage, des formes ou encore du poids. Ils touchent également les parties intimes et les femmes en sont les plus complexées. Si encore très peu de femmes connaissent vraiment leur anatomie, beaucoup ont un souci avec leur vulve. Chair foncée, lèvres asymétriques, petites lèvres trop développées… Voilà autant de complexes développés par la gent féminine. On parle du complexe de la vulve. D’où vient-il ? Comment le combattre ?
La vulve, qu’est-ce que c’est au juste ?
Si l’on demandait à une personne, homme ou femme, de dessiner un pénis, elle saurait immédiatement comment faire. Mais combien pourraient dessiner une vulve ? Très peu. Encore très peu de femmes savent exactement où se trouve la vulve.
La vulve est la partie externe de l’organe génital féminin. Elle est composée des grandes et petites lèvres, du clitoris, du méat urinaire et de l’entrée du vagin. La vulve est une partie très sensible et est très érogène. Dans les petites lèvres, il y a les glandes de Bertholin qui vont lubrifier la vulve, notamment durant les ébats sexuels. Cette partie du corps est de forme ovoïde avec une fente. Ce sera sûrement le seul caractère commun qu’auront toutes les femmes. Pour ses autres composantes, chacune aura ses spécificités.
La nymphoplastie pour venir à bout du complexe de la vulve
Le complexe est tel qu’on a de plus en plus recours à la nymphoplastie ou chirurgie de réduction des petites lèvres pour corriger les « imperfections ». En effet, pour arriver à la « perfection physique », de plus en plus de personnes ont recours à la chirurgie. Si les hommes comme les femmes s’adonnent à cette pratique, ces dernières en sont plus friandes. Poitrine, nez, fesses… presque toutes les parties du corps y passent. Pour celles sujettes au complexe de la vulve, il est désormais possible de changer la donne avec la nymphoplastie.
La nymphoplastie est la chirurgie de la partie intime féminine. Elle consiste en la réduction des petites lèvres de la vulve trop développées. Quand dit-on qu’il y a hypertrophie des petites lèvres ? En général, les médecins n’ont établi aucune mesure précise. La raison est que chaque vulve est unique. Néanmoins, des études estiment qu’il y a hypertrophie à partir de 4 cm et plus. Mais la plupart du temps, les chirurgiens ne s’attardent pas tant sur les chiffres, mais sur faits. Ils considèrent les gênes occasionnées par ce complexe à la fois physique et psychologique. Cette hypertrophie peut en effet impacter la sexualité ou même générer des douleurs.
La nymphoplastie est une opération chirurgicale qui consiste à retirer la lèvre excédante. En général, elle n’est pas risquée et ne prend pas plus d’une heure. Elle se fait sous anesthésie générale. Deux techniques peuvent être utilisées : la méthode triangulaire ou la méthode longitudinale. La première est utilisée quand l’hypertrophie ne concerne qu’une partie de la lèvre. Elle permet de cacher les cicatrices et d’éviter les frottements ou les irritations. La seconde est utilisée pour une hypertrophie plus importante. La petite lèvre est réduite sur toute sa longueur et la cicatrice se trouvera au niveau de la lèvre libre. Quoi qu’il en soit, l’une comme l’autre reste une opération importante. Comme toutes les opérations chirurgicales, la nymphoplastie ne doit pas se faire sur un coup de tête. Son recours ne devrait se faire que si la gêne est importante. Si les raisons sont purement esthétiques, réfléchissez à deux fois avant de vous lancer. Il existe d’autres solutions.
Pourquoi a-t-on le complexe de la vulve ?
D’abord, qu’est-ce que le complexe de la vulve ? Il s’agit tout simplement du fait de trouver sa partie génitale esthétiquement imparfaite ou moins bien que celle des autres. Près de quatre femmes sur dix développent ce complexe. Certaines refusent même de se mettre nues pour cette raison. Pourtant, comparer sa vulve à celle d’une autre femme est totalement insensé ! Et dire qu’une vulve est plus parfaite qu’une autre l’est d’autant plus. À vrai dire, il n’y a pas de « norme » en la matière. Que vos petites lèvres dépassent les grandes ou qu’elles soient asymétriques, votre vulve reste tout de même normale. Mais pourquoi développe-t-on ce genre de complexe ?
En général, tous les complexes que nous avons proviennent de la société dans laquelle nous vivons. Nous sommes exposés, surtout les femmes, à des diktats qui nous empêchent de nous apprécier telles que nous sommes. Nous avons mis en place des standards de beauté qui ont modifié notre manière de nous percevoir physiquement. Tout ce qui s’éloigne de ces dits standards est considéré comme anormal ou imparfait. Ces diktats, les hommes les imposent aux femmes, mais les femmes se les imposent elles-mêmes également. Généralement, les références en matière de beauté sont les mannequins, les actrices et autres célébrités. Pour ce qui est de la vulve, la référence est souvent celle que l’on voit dans les vidéos érotiques ou pornographiques.
Il ne faut pas se mentir, la pornographie peut avoir des répercussions sur les attentes des hommes. De même sur l’image que les femmes ont d’elles. C’est l’une des raisons pour lesquelles elles développent différents complexes dont celui de la vulve. L’engouement qu’ont les hommes pour ces types de vidéo et pour les femmes qui y figurent peut être déroutant. Toutefois, ces images ne reflètent en rien la réalité. L’aspect de la vulve diffère d’une femme à une autre et chaque forme doit être considérée comme normale.
Accepter sa vulve : comment faire ?
Pour accepter sa vulve, la chirurgie est la dernière solution que nous vous conseillerons. Vous ôter ce complexe ne dépendra que de vous et de l’image que vous avez de cette partie du corps. « Chaque vulve est unique », voilà ce que devrait être votre credo. Évitez de vous cantonner au standard pornographique. Regardez autour de vous et vous verrez que ce standard n’existe pas. Faites par exemple un tour sur Instagram, sur le compte de @the.vulva.gallery. Il célèbre justement la diversité de l’anatomie féminine. Poilue, épilée, lèvres imposantes ou plus discrètes, l’auteur encourage les femmes à assumer leur vulve. Accepter la différence est un premier pas pour accepter son corps. Apprenez également à connaître votre intimité et à l’aimer telle qu’elle. Avec un miroir, prenez le temps d’admirer votre vulve. À force de la voir, vous constaterez qu’elle n’a finalement rien d’anormal.